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Intérêt du biomarqueur CA15-3 comme marqueur de réponse au traitement immunosuppresseur dans les pneumopathies interstitielles diffuses associées aux connectivites - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.299 
M. Ghanem 1, , M. Campana 1, L. Plantier 1, D. Dufour 2, P. Diot 1, S. Marchand-Adam 1
1 Pneumologie, CHRU de Tours, France 
2 Laboratoire de médecine nucléaire, CHRU de Tours, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La présence d’une pneumopathie interstitielle diffuse (PID) au cours d’une connectivite est un facteur de mauvais pronostic. L’évaluation précoce de l’efficacité du traitement immunosuppresseur représente donc un enjeu majeur. Le KL-6 est un biomarqueur plasmatique de MUC1, utilisé comme marqueur d’activité des PID au cours des connectivites mais n’est pas disponible en routine en France. La concentration plasmatique du CA 15-3, un autre biomarqueur de MUC1, accessible en pratique courante, est corrélée à celle du KL-6. Notre objectif est de déterminer si le CA 15-3 constitue un marqueur de la réponse au traitement immunosuppresseur dans les PID associées aux connectivites.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 23 patients suivis pour PID associée à une connectivite dans le service de pneumologie du CHU de Tours entre juillet 2013 et juin 2016 et qui avaient bénéficié de dosages répétés du CA15-3 avant et après changement de l’immunosuppresseur. Ces 23 patients ont été séparés en 2 groupes, selon la réponse à 6 mois après l’initiation ou le changement du traitement immunosuppresseur. La réponse était définie par une amélioration de la capacité vitale forcée (CVF) d’au moins 5 % de la valeur prédite. Les groupes ont été comparés selon des critères cliniques, biologiques et fonctionnels habituels. Nous avons suivi l’évolution de la concentration plasmatique du CA 15-3 à l’initiation et après 6 mois de traitement.

Résultats

Parmi les 23 patients inclus, 10 étaient considérés comme répondeurs au traitement immunosuppresseur avec une amélioration médiane de la CVF de +8 % [+6 ; +30], et 13 étaient non répondeurs, puisqu’ils ne modifiaient pas leur CVF à 6 mois (–1 % [–17 ; +4]). Les patients répondeurs avaient une concentration de CA15-3 pré-thérapeutique significativement plus élevé que celle du groupe non répondeur (87 UI [19 ; 361] contre 58 UI [24 ; 138], p=0,05). Celle-ci diminuait significativement après 6 mois de traitement uniquement chez les patients répondeurs (53 UI [23 ; 285], p=0,02). L’évolution à 6 mois du CA15-3 était corrélée à celle de la CVF (p=0,023 ; rho=–0,483). Les autres paramètres étudiés n’étaient pas significativement différents entre les 2 groupes de patients.

Conclusion

Le CA 15-3 apparaît comme un biomarqueur intéressant pour le suivi de l’efficacité d’un traitement immunosuppresseur dans les PID associées aux connectivites. Une étude avec un plus grand nombre de patients est nécessaire pour confirmer ces résultats.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A127-A128 - janvier 2017 Retour au numéro
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